Le patrimoine culturel occupe une place majeure dans le développement social et économique des pays, il est aussi un motif qui reflète l'histoire et l'identité des nations[1].
La médiation dans le domaine culturel englobe un ensemble de moyens d'information et de communication au service d'une interprétation variée et enrichie du patrimoine. Les options de cette médiation sont aussi vastes que l'est l'esprit de création, mais elles restent toutefois limitées par une logique politique et institutionnelle[2].
La médiation du patrimoine culturel (MPC) est généralement définie comme un processus de facilitation de la communication entre les objets et le public dans ce sens, elle pourrait être envisagée sous divers aspects: comme une transmission, comme une transformation, comme une action ou, encore, comme un projet social qui vise la création des liens sociaux [3]; les œuvres d'art, les objets culturels, les valeurs culturelles et les systèmes de symboles. La médiation du patrimoine culturel est une approche visant à stimuler la prise de conscience des "apprenants" de leur patrimoine proche, à favoriser l'accessibilité à des domaines moins connus et à encourager la capacité à penser et à agir de manière créative. Grâce à cette approche, les étudiants sont en mesure de se mettre en relation avec l'identité culturelle ou un objet culturel et de développer leur opinion à son sujet. Par conséquent, donner accès à ces objets et les expliquer sont des priorités essentielles de la médiation du patrimoine culturel.
Les établissements d'enseignement constituent un contexte privilégié pour l'accès à des produits du patrimoine culturel diversifiés et dynamiques à travers l'usage des plateformes numériques qui peuvent être des moyens à la fois d'apprentissages et de la communication et aussi à la conservation et la transmission du patrimoine, Cela permet de crier des possibilités de transition des connaissances "anciennes" à nos "temps modernes".
Cette étude montre comment la MPC aborde les défis de la procédure d'apprentissage croissante et l'utilisation des Technologies de l'Information et de la Communication. Il décrit l'usage de la plateforme e-learning dans l'enseignement supérieur pour conserver et transmettre le patrimoine culturel du point de vue théorique et pratique.
Ce projet de recherche étude comment les outils TIC, en particulier les plates-formes numériques, peuvent contribuer à améliorer l'éducation au patrimoine culturel.
En effet, les plateformes numériques offrent, d'une part, un accès plus facile et une vision multi-perspective des objets du patrimoine culturel et, d'autre part, peuvent également enrichir et améliorer l'éducation au patrimoine culturel grâce à l'adoption des méthodes pédagogiques innovantes.
L'objectif de ce projet est de déterminer comment les plates-formes peuvent apporter une valeur ajoutée à la pédagogie dite numérique pour la conservation et la transmission du patrimoine culturel.
Dans le cadre du colloque HUMANISTICA 2021 notre contribution sera consacrée à la description de la plateforme E-learning ainsi la méthodologie du travail que nous avons adopté pour la conservation et la transmission du patrimoine matériel, précisément l'architecture Ksourienne dans le Sud-Est du Maroc et fournit des exemples d'expériences innovantes dans ce domaine, telles que la transformation du Ksar en musée virtuel, amenant ainsi le lecteur et le visiteur à réfléchir sur l'impact pédagogique qui peut découler de l'exploitation des potentialités de l'usage numérique.
[1] Salma Trabelsi, ‘Développement Local et Valorisation Du Patrimoine Culturel Fragile: Le Rôle Médiateur Des ONG: Cas Du Sud-Tunisien', 310.
[2] Selma Zaiane-Ghalia, ‘Médiation culturelle pour la sauvegarde et la valorisation du patrimoine tunisien: Des initiatives citoyennes', Ethnologies, 38.1–2 (2017), 127–53 .
[3] Nada Guzin Lukic, ‘Patrimoine, musée et médiation', 19.